Entre randonnées et poursuite de mon installation, la vie continue a Dali.
J'ai pu ressentir il y a peu l'atmosphère chaleureuse et franche des habitations nomades dans les pâturages environnant Shangri-La lors d'une reconnaissance

la shangri la danse quasi quotidienne :
.

 Je repense a mes premiers pas avec Damien sur les terres nomades du Qinghai et me demande quelle appréhension nous a fait ne pas entrer chez eux. Trop de nouveauté d'un coup peut être. Quoiqu'il en soit j'ai apprécié de découvrir les environs de cette ville qui s'étend avec détermination.


J'adore cette photo, quand les mecs ne lisaient en fait pas le tibetain que nous croyions, avec damien, etre notre sauf conduit pour elaborer des itineraires aevntureux. Ils riaent de l'iconographie simplifiee du lonely planet. Ce phrase book ne sert d'ailleurs a rien en dehors des environs de Lhasa. La façon de dire merci differe tout les 30 km, toutes les vallees etc...


Je me rapellerai longtemps de la simplicité et du savoir vivre de ces nomades dont nous aovns poliment refusé l'invitation. Aujourd'hui, refuser ne me viendrait plus a l'idée je pense.








Bientôt, Trek entre les médiatisées Gorges du Tigre et le lac Lugu. Médiatisées et aux sentiers battus, voir bétonnés depuis peu, cette randonnée des gorges du tigre est la rando star du Yunnan, et célèbre grâce a sa mention dans les guides de voyages occidentaux, et par le fait que le tourisme de masse chinois les parcourt, en version motorisée en groupes pour la version plus qu'émergente du tourisme. Comme Zhongdian (Shangri-La) Amiwa cherche les sentiers battus par les chaussures des villageois plutôt que par celles des manutentionnaires locaux qui transbahutent des touristes chinois amusés en chaise a porteur (sic!).



Après une immersion dans un cadre presque intime lorsque je me suis réacclimaté a Dali, j'ai recommencé a rencontrer et revoir d'autres protagonistes de la société occidentale ou en relation avec l'étranger de Dali.
Je pense notamment a cette garden party, un dimanche après-midi dans une des résidences a surveillance vidéo, enceinte a une seule ouverture gardée dont les maisons ont été réalisé par un duo architecte sino-occidental. Un simple commentaire a ce sujet, plaise aux officiels nouveaux architectes que j'ai l'insigne honneur de connaitre, l'utilisation de notions de feng shui et de matériaux bruts rend ces maisons agréables pour ce que j ai pu en voir. La concentration de couples mixtes et donc de métis a donné une coloration (sic) a cette petite fête. Je ne saurais la décrire, les intuitions et les sensations mêlées n'arborent pas de claires nuances. Quoiqu'il en soit ce fut un moment simple et agréable, habité de cris en 3-4 langues, d'un buffet qui donna le change aux habitudes alimentaires que j'ai prises. J'ai pu revoir d'ancien colocataires aussi, et quelques occidentaux que je ne connaissais pas. Rencontres amicalo-professionnelle ou chacun calcule ce qu'il déballe en jaugeant son interlocuteur. Je suis plus ovni que le grand néerlandais sa femme sa fille et son van climatisé, nécessairement établis financièrement, pour le coup dans le «Cycling tourism » en Asie. Heureusement toutes les rencontres ne sont pas basées la dessus, mais la petite taille de la communauté porte a réduire le collège de lecteur de votre intimité. Je ne me suis pas exilé pour subir un contrôle social plus fort.






ça construit beaucoup dans le coin. Je crains que les champs ne soient inexorablement grignotés et que la ville s'étende et s'embourgeoise.


A droite de ma porte, on voit les montagnes de l'autre coté du lac.


Je vis seul dans une grande maison depuis début juin, mes colocataires sont parties, en Suède voir son mari pour l'une et au nord de la Chine dans sa province natale. J'ai eu de la chance de trouver cette maison. L'affiche était collée depuis quelques heures a la bakery 88. Je passais dans cette boulangerie pour demander a la patronne allemande si elle avait entendu parler de location. Elle était occupée, et sa discussion semblait ne pas finir et s'enchainer avecp des coups de téléphone - « mode busy » assez rare pour être souligné d'ailleurs. Bref, je prends mon mal en patience, bon, j'ai du temps aussi. Toujours sur le grill, elle m'accorde un regard, j'engage la conversation, elle me parle de cette affiche discrète sur sa devanture. Je téléphone au numéro, ait le rendez vous dans l'après midi. Si Yu m'accueille, nous discutons et nous entendons bien. Je flotte un peu, et je suis emballé mais indécis. Tout se passe trop bien. Elle était en Zambie en 2003 quand j'étais au Burkina Faso, nous nous trouvons des connaissances communes...Tout se passe trop bien, et je « signe » pour 3 mois, j'ai prolongé depuis jusque mars prochain. J'ai déjà pas mal discuté avec Si Yu et je suis heureux de partager (jusqu'ici uniquement quelques jours, elle est partie en Suède rejoindre son mari) la maison. Je n'ai pas eu le temps de causer a Li Fei, qui semble plus « traditionnelle » (semble-t-il assez caractéristique des chinoises catholiques) même si elle parle un anglais très correct elle aussi et qu'elle vient de la même école de développement.




J'habite sur le toit principalement. Ma chambre a deux fenêtres qui donnent sur les montagnes a l'ouest et le lac a l'est. J'embrasse le paysage chaque jour. Un vrai plaisir. J'accumule doucement les plantes et espère que les graines kokopelli ( http://www.kokopelli.asso.fr/ ) vont enfin prendre et pousser sur mon rooftop. Mystère quand a la lenteur de leur pousse ainsi que celles de mes plantes et ptits arbres...
Je suis aussi le tenant du rez de chaussée dont je n'utilise que la salle de bain et une pièce rangement bureau Le quartier est tranquille, mais le son des oiseaux se fait régulièrement happé par celui de perceuse ou du marteau des maisons en construction (ça construit beaucoup) ou plus modérément des ateliers de menuiserie situés une rue plus haut. J'habite près de la rue des charpentiers et je les vois chaque jour faire grosso modo tous le même genre de motif et de pièce pour des tables, étagères et autres rambardes d'escalier fleuris au camélias de Dali. C'est d'un genre peu apprécié par les occidentaux dirais-je.


lumiere de fin d'apres midi.

Un soir sur le toit en direction de l'ouest.


Mon visa dure 1 an mais je dois sortir tout les 2 mois. Je reviens donc d'un voyage dans le Xishuanbanna ou nous avons respecté la règle. C'est 500 Rmb (+50 Euros) par jour de visa dépassé, ça dissuade des retards contrairement a d'autres pays plus laxistes en terme d'amende, le Brésil parait-il notamment
.
Arrivés a la frontière après 19h de transport (plaisir) dont 15 en cahotant bus couchette (note : penser a acheter un harnais et un casque pour la prochaine fois), nous apprécions la notable coquetterie sémantique et urbanistique de l'explicite « rue du/vers le Laos » ou « Lao Lu ». Pelouse, fleur, maison de couleur...

L'accueil qui nous est réservé au poste frontière est moins coquet. Sur nos passeports, les photos partiellement décollées sont un prétexte a nous faire mariner, tout français que nous sommes. Vous savez sans doute qu'un certain Nicolas S, président, a rencontré et le gros D (nom de code que je francise pour l'occasion) chef spirituel de l'équipe des orange et rouge des montagnes, et que de plus, le maire de la ville la plus romantique du monde (standard chinois en tout cas) a reçu le « chef de la clique » (je cite les médias locaux) pour lui remettre des honneurs. Pas de quoi se faire passer de la crème par le douanier éclairé et plein de sollicitude qui heureusement pour nous s'en est allé rejoindre son lunch (en hommage a koubiak pour ceux qui se souviennent de Parker Lewis) et a laissé sa place a de plus charitables collègue.
Nous passons donc le poste, remontons la rue vers le Laos situé a 1 Km. Nous nous arrêtons, traversons le terre plein et revenons vers le poste frontière « entrée » et nous faisons tamponner les passeports. Étape intermédiaire, nous remplissons un formulaire qui dit que nous ne sommes porteurs d'aucun des symptômes de la grippe porcine. Je crois que je causerai une autre fois du Xishuanbanna, région tropicale au Sud du Yunnan, hérissée de montagne a thé et a hévéa, célèbre pour ses thés Pu-er (fermentés) que j'affectionne.

Ici la terrasse un peu chaude du café de jack, de nouveau mon repère depuis que la coupure d'internet et du téléphone ne se résout pas auprès de China Telecom. La symptomatique attitude de l'employé de la grosse organisation déresponsabilisé est transculturelle... C'est sur cette terrasse que j'ai ressenti la secousse mesurée a 6 qui est survenue a 100 km de dali a 10 km de profondeur. (  a lire pour plus d'info le très policé rapport :  http://french.china.org.cn/china/txt/2009-07/11/content_18116677.htm ). Le silence s'est fait quelques secondes, et la terrasse étant sur pilotis, la secousse s'est d'autant plus sentie. J'étais prêt a prendre mes affaires, mais la secousse a été courte. Une réplique s'est ressentie le lendemain après-midi.

Jack (le boss du café de Jack) s'entretient avec des journalistes chinois que j'ai rencontré lors d'une soirée de projection vidéo chez Laurent. Vidéos ou j'ai pu apprécier la beauté de paysages du Xinjiang et surtout la virtuosité des kazakhs, kirghizes, mongols ou ouïghours qu'il a enregistré entre les tracas policiers inhérents a un voyage au Xinjiang. En effet, il faut des permis pour se rendre dans beaucoup de zones. Laurent s'est fait conseillé des lieux par des autorités mais s'est retrouvé illégal sans qu'il sache qu'il y ait besoin d'autorisation, il a gagné le droit de payer des amendes et a profité de l'atmosphère accueillante et du savoir faire chaleureux des chaleureux travailleurs du commissariat. Ses péripéties me rappellent que oui nous vivons nettement hors des artefacts de la démocratie occidentale...

Savoir tenir une révolte ethnique semble pouvoir faciliter l'ascension au pouvoir comme l'actuel président était en poste dans la province tibetaine quand la repression a durement touché. Celui qui tient les rennes au Xnjiang est semble-t il assez rigoureux, comme son ancien bras droit maintenant a la tete du tibet. Le pouvoir a cette fois mieux reagi a l'insurrection et a simultanément ou presque coupé les communications et donné du grain a moudre au journaliste occidental en fournissant de l'imge et de l'inforamtion. Ils apprennent vite (au tibet la tache d'huile avait été plus importante). A noter, si je puis dire, et au risque de paraître caricatural, des "indigenes" sont massacrés dans toutes les grandes forets du monde, je parle de heurts violents et d'annihilation culturelle. Pourquoi je dis ça ? Pour éviter le manichéisme et donc de se focaliser sur le méchant gouvernement chinois et souligner l'aspect gris clair gris foncé de la plupart des gouvernements. Ces diverses peuplades (l'amazonie est l'exemple le plus médiatisé je suppose) ne bénéficient pas ou peu de couverture mediatique, ils sont trop loin du systeme et finalement toujours considérés comme sauvages.

Celui qui ne fait pas partie de la culture globale n'existe pas aux yeux de celle-ci. Un peu comme le bateau de christophe Colomb était invisible aux yeux des autochtones jusqu'au ce que leur chef spirituel leur indique que lui voyait une chose étrange sur la mer. Finalement on évolue pas trop malgré notre information et notre culture dite générale.


Je suis en mode pose et commence a m'occuper du site internet pour la promotion des services de médecine traditionnelle que veut proposer Yi Y, une docteur en medecine traditionnelle chinoise qui m'a soulagé d'une douleur au menisque (suite a une entorse en mars). Ceci se fait en échange de cours de médecine chinoise traditionnelle. Je lui ai fait la liste de ce que je mange et elle va me faire un cours de diéthotérapie en fonction. Je suis tres intéressé par l'accupression aussi. C'est l'utilisation des points d'accuponcture pour des maux spécifiques. Le travail se fait sans aiguilles mais avec les doigts. Tout ceci demande évidemment de la pratique, mais l'initation permet de pouvoir se plonger a fond si besoin.


Profitant d'une sédentarité inédite jusqu'ici, je me suis installé un bureau. Ces bruits épisodiques que je croyais liés a la construction des maisons alentours sont qualifiable de chroniques, de quotidien même. Mon manque de voyeurisme (curiosité ? Mais pourquoi ces planches sèchent-elle au premier étage me suis-je a peine effleuré l'esprit?) m'a fait omettre d'inspecter la cours voisine. C'est un atelier de menuiserie (je suis tout proche de la rue des charpentiers, rue des menuisiers devrait-on la rebaptiser), et les vibrations de la ponceuse trouvent dans cette cour de béton nu une caisse de résonance inespérée. Ce joyeux tintamarre m'évite les grasses matinées et mieux, m'offre une régularité de réveil digne d'un honnête travailleur. Digne honnête travailleur qu'est mon voisin. Je suis happé par le mimétisme et le poids de l'habitus de la masse, du peuple, pèse sur mes  frêles épaules de freelance occidental. Quelle puissance cette république populaire. Je sens que je me mets a ressembler aux affiches de propagande style faux vieux. (IMAGES)

Ce dernier article pique un peu. Qui aime bien châtie bien radotait une professeur au collège. J'utilise donc cet adage qui est la trace la plus marquante de ce qu'il me reste de ses cours.


Les gorges du Tigre sont a quelques heures de marche et on ne soupçonne plus depuis longtemps l'existence des rochers peints, des muletiers et des vendeurs de canettes.

La dernière rando a Haba Xueshan s'est très bien passée en compagnie d'un petit groupes de wallons dont la joie de vivre et la complicité ont égayé les « draches » tandis que les locaux (de la minorité Yi) jetaient du sel sur les « mamés » sangsues entreprenantes. Cette rando de 4 jours est très belle et permet d'atteindre des coins pas trop frequentés assez vite, grâce aux nœuds touristiques et donc de transport des Gorges du saut du tigre ( Tiger Leaping Gorges ). J'ai pu apprendre quelques mots de langue Yi, comme kachacha qui veut veut dire merci ou boao (b appuyé) qui veut dire allons y. Ce genre d'apprentissage est l'occasion de rire et est essentiel au rapprochement avec les locaux selon ma sensibilité.


L'equipe Amiwa du passage de Haba par l'ouest au col surplombant le lac noir.

Le petit Li et moi devant le lac noir a Haba Xueshan.la photo a 2 qui celle le processus de socialisation dont les tenants et les aboutissants echappent certainement aux 2 parties.


Trainant habituellement a mettre en ligne mon amas de phrases, le dernier paragraphe n'est plus le dernier paragraphe et la derniere rando deviebt l'avant derniere rando. Je suis depuis passé une nouvelle fois en terre tibetaine vers Deqin, Bingzhongluo et Yongzhi pour une traversee dans le vert de la saison des pluies. 4 jours sans parapluie ceci dit.

Je mesure a chaque rando le bien de se retrouver dans la nature, sans liaison telephone, sans autre occupation que manger, marcher, parler, dormir et regarder, respirer. Regarder le feu au soir et ecouter les echanges en dialecte tibetain en supputant ou pas, sur la nature des échanges. J'apprends a lire entre les lignes, je cherche inlassablement a comprendre a qui j'ai a faire. Sans parler le tibetain, la route est longue. Ceci dit, je retourne vers Bingzhongluo via Shangri La Deqin et Yongzhi des debut septembre. Apres, j'accueille mon pere pour une ballade decouverte de la Chine et de mon univers yunnanais.

Voici des photos de cette zone d'ailleurs (tout comme la truie en debut de post)


En arrivant a Bingzhongluo, le temps se dégage de plus en plus, et je ne me lasse pas de ces vues des formes de ces valées serrées étagées de terrasses alluviales et plus haut de "U" créés par l'érosion des anciens glaciers.


Le petit pont de fer qui ne tenait plus guere...

lLe col de Geno Maya a 3900m, bon endroit pour se poser avant de redescendre.


Jiding, routier dont le pere passe 6 mois de l'annee a faire du fromage, du yaourt et du beurre avec ses yacks dans les alpages entre le Mékong et la Salween.

Les traficants d'aciers se feront botter le cul, c'est le gouvernement qui vous le dit !
Retour à l'accueil